Deux magazines allemands qui mettent des Français en couv’. C’est pas banal et c’est pas demain la veille qu’il y aura deux Allemands en couverture de 2 mags français le même mois… Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir été à la traîne pendant longtemps l’Allemagne a désormais une longueur d’avance en terme de qualité de contenu, non seulement sur la France mais sur toute l’Europe.
SOLO #8
Un duo en couv’ de Solo. Paul Grund et Kevin Rodrigues. Avec la petite interview qui va avec à l’intérieur. Pas la meilleure d’un point de vue littéraire mais d’une point de vue photographique et skateboardistique, ça vaut le détour. Surtout quand on sait combien c’est difficile de faire des choses un peu originales en matière de photo de skate. Enfin, avec ces deux types-là, aussi, c’est sûrement plus facile… Bref. On a aussi droit à une interview de Pontus qui livre quelques petits secrets pour rendre une vidéo intéressante et qui avoue bien volontiers qu’il n’a pas pu regarder la vidéo Vans jusqu’au bout… L’autre interview qui vaut le coup d’oeil tient sur deux pages et je ne dis pas ça parce que c’est moi qui m’en suis chargé (c’était leurs questions, pas les miennes), juste que Jason Dill, au delà de son ego, n’est jamais avare de punchlines et de bons mots. Un tour d’Allemands en Grèce, un autre en Angleterre et encore un autre en Namibie, les voyages forment la jeunesse ! Une interview de Marcel Weber, une autre de Rob Wooton et on arrive finalement à la fin du mag, qui rappelons-le, est traduit entièrement en anglais sur 10 pages. Que du bon.
Toujours gratuit. 116 pages
PLACE #56
On a connu Paris de l’intérieur avec les premiers numéros de À Propos et les bouquins De Paris, mais c’est vachement plus rare et vachement plus flatteur quand ça vient de l’extérieur. C’est ce que les petits gars de Place ont fait (qui au passage viennent de nommer Daniel Pannemann rédacteur-en-chef) et il faut bien avouer qu’en tant que Parisien, être aussi bien brossé dans le sens du poil n’est pas déplaisant. La sélection photo est pointue et franchement représentative de ce qu’il se passe en ce moment à la capitale. Les interviews sont réfléchies, en particulier celle de Santiago Sasson, skater et architecte, qui explique d’une façon simple et intelligente la relation ténue qu’entretient le skate avec la ville. Avec aussi une interview de Zeb (Thomas Busuttil), un portrait de Benji Deberdt, et Rémy Tav’ AKA La Tav’ en couverture, qu’est-ce qu’on aurait pu demander de plus ?
6€. 100 pages.
SOMA #43
Comme on nous l’explique en page 80, ce n’est pas Joseph Biais qui aurait dû être en couverture mais Rémy Taveira (AKA La Tav’). Je vous laisse le soin d’en lire les détails vous-même, en tous cas avec cette couv’ Joseph obtient le record mondial du nombre de couvertures de magazines après 4 chez Sugar et 2 chez À Propos, sans compter les magazines étrangers. Il ne lui manquait que Soma pour faire le Grand Chelem, c’est désormais chose faite.
À part ça, Soma perpétue la formule magazine comme « à la grande époque » qui mélange les articles DIY (Street Trash, un tour de filles en Inde et le bowl de Jo à Cléré-les-Pins) et le contenu lié aux marques (50 ans de Vans, Sosh Highlight, Oscar et sa chaussure Supra…). J’imagine que ça s’équilibre, mais bon… Cela dit, en tant que vieux con moi-même, je me dois tout de même de féliciter Fred pour ce billet d’humeur en page 18 qui envoie chier tous ces connards (de journalistes en particulier) qui pensent qu’on est un adolescent attardé lorsqu’on fait du skate au-delà d’un certain âge. Quelle différence ça fait ?
Gratos. 84 pages.
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